Tout sur la fermeture de la piscine
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Fermeture brutale du Centre nautique
La soudaine fermeture de la piscine de Maurepas, annoncée d’abord comme provisoire, mais confirmée moins d’un mois plus tard, a été présentée par le Maire comme indispensable à la sécurité.
La fin du Centre nautique a provoqué une réaction entendue par les élu-e-s du groupe Maurepas dynamique et solidaire : un texte de pétition a alors été proposé aux usagers de la piscine, qui ont très vite été plus de 500 à la signer. Pour la ville de Maurepas, cette piscine représente un lien social, central dans la ville ; depuis 40 ans toutes les générations s’y retrouvaient, en particulier les familles les plus modestes, déjà récemment privées de colonies de vacances. Parmi les usagers victimes de cette décision, des associations qui dépassent les frontières de Maurepas, des sportifs à l’entraînement, mais aussi les enfants et les jeunes scolaires des communes alentour, ou des personnes de tous âges pratiquant la natation sur prescription médicale ou simplement comme un loisir. Qui peut comprendre une cessation d’activité aussi brutale ?
Nul ne contestera une mesure de sécurité pour protéger les usagers d’un équipement vieillissant. Comme d’autres candidats aux municipales de 2014, la liste de gauche savait que la piscine méritait des travaux d’entretien lourd au bout de 40 ans, et les avait prévus dans son programme. Mais la décision municipale semble l’oublier ; elle provoque donc le scepticisme dans la population, et est contraire à la démocratie que promettait le candidat Garestier.
Quand le vendredi 3 avril, veille de week-end, la porte du centre nautique est restée fermée, elle affichait un arrêté municipal daté du même jour ; dans l’heure du déjeuner, une convocation était adressée à quelques élus d’opposition pour une réunion en fin de journée, sans précision ; mais une « Lettre du Maire » était déjà imprimée et distribuée l’après-midi, dans les boîtes à lettres, prétendant faussement que tout le Conseil municipal avait été consulté. Plus tard, sans davantage d’information, la fermeture devenait définitive le 30 avril.
Questions :
Voilà des pratiques qui entraînent forcément le doute et la méfiance : le risque allégué pour les usagers de la piscine est-il sincèrement expertisé par l’audit ? la fermeture de la piscine ne serait-elle pas motivée par une politique financière, voire une préférence idéologique ? la tentation d’un nouvel équipement privé serait préférée à la gestion publique, partagée par plusieurs communes - au risque d’années de retard.
Ces questions sont posées dans tous les milieux, et les rumeurs courent, faute de véritables informations. Toujours pas de Maurepas Votre Magazine en mai ; le Maire ne semble pas dominer la situation, malgré le recrutement d’un nouveau communicant.
Le groupe MDS se fait l’écho des Maurepasien-ne-s pour demander une véritable information, et l’engagement municipal d’une reconstruction, réhabilitation ou rénovation, au plus près des quartiers, d’une piscine publique au tarif accessible.
Une des demandes de la pétition a déjà obtenu une réponse : le Maire, sous pression, a annoncé que les usagers lésés seront remboursés par la Ville des sommes versées.
Mais en fait de budget, les économies qu’il pensait faire avec la piscine doivent-elles servir au renforcement de la police municipale ? à la communication contre une prétendue insécurité et contre les graffitis ? à des détails de décoration de voirie ?