Fusion Maurepas-Coignières: dossier complet
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Souvenez-vous !
C’est à la lecture du « Parisien » en date du 7 avril que Maurepas Dynamique & Solidaire a pris connaissance du projet de fusion des villes de Maurepas et de Coignières.
Dans cet article relatant dans les détails la conférence de presse des maires de Maurepas et de Coignières (dont les élus de l’opposition n’ont été avertis qu’après !), on pouvait lire, après le titre sans équivoque « Fusion Maurepas – Coignières » : « Les maires des deux villes lancent une étude dans le but de créer une nouvelle commune pour, disent-ils faire face aux baisses des dotations de l’État. »
On comprend ainsi que la baisse des dotations est, dans leur esprit, l’élément de rassemblement, le socle de cette union.
Par la suite, dans le même article, on apprend qu’une délibération doit donner le top départ des procédures de fusion. Et le journaliste de préciser les commentaires des deux maires, « puisqu’il ne fait aucun doute que celui-ci sera adopté ». Quelle arrogance !
Concernant le projet de territoire, les propos suivants de notre maire nous sont rapportés : « Si le projet est acté […], il faudra ensuite plusieurs années pour mettre en place l’administration et le projet de territoire. » Le nom de la nouvelle entité fera lui l’objet d’une votation des habitant.e.s. Votation sur la forme et le fond !
Pourtant, à la question de la consultation des habitants, dans un autre journal, le maire de Coignières répond pour sa part : « Il n’y aura pas de référendum. »
MDS analyse !
On peut s’interroger sur la théâtralisation de cette délibération pour des études et de son intérêt ? La décision politique est déjà prise et vite rendue publique. Les études payées chèrement ne seront pas un point de consultation. Mais pour aboutir à une décision, fusion ou pas fusion, elles participent à un enfumage et à un simulacre de discussion, dans le meilleur des cas, et, dans le pire des cas, un cynisme ou encore un mélange de tout.
L’avantage financier mis en avant, fort d’un argumentaire et de propositions de projets, ne tient pas face aux éléments suivants :
- Coignières est une commune de 4 500 habitants avec un budget d’une commune de 20 000 habitants ;
- la situation financière de Coignières est saine depuis plusieurs années :
- une dette en voie d’extinction,
- une capacité d’autofinancement supérieure à celle de Maurepas,
- une dotation de l’État qui représente 7 % des recettes de la commune ;
- la convergence des taux suite à la fusion verra une augmentation de 50 % à 70 % des impôts à Coignières.
On peut donc comprendre qu’un projet de fusion mal ficelé, dont la motivation principale est financière, ne parle pas aux Coignièriens qui n’ont pas besoin de Maurepas dans cette union perdante pour eux. L’argument du maire de Maurepas est très léger.
MDS propose !
« Nous pensons que le projet de fusion est mal engagé et n’aboutira pas » : cette déclaration d’Ismaïla Wane au conseil municipal de Maurepas, le 2 mai, s’est vérifiée les jours suivants face au renoncement de Coignières sous la pression de sa population.
Les Coignièriens sont vent debout contre une fusion, il va sans dire contre toute étude d’impact également. Ce refus se retrouve au conseil municipal à travers l’unité des oppositions coignièriennes, composée de la gauche, de citoyens et de citoyennes, de la droite par la voix de l’ancien maire de la ville, Henri Pailleux.
Cela montre qu’il ne s’agit pas d’une opposition politique et dogmatique, comme certains l’ont laissé entendre, mais de la traduction généralisée d’un refus. Une pétition lancée par l’opposition de Coignières a recueilli pas moins de 1 500 signatures, ce qui est considérable pour une commune de 4 500 habitants. La pétition des agents municipaux a reçu le même succès.
Le maire de Maurepas ne tient pas compte de la prise de position de ses voisins, et qui par l’intermédiaire de son premier adjoint les insulte (cf réseaux sociaux).
M. Garestier ne doit s’en prendre qu’à lui-même. L’échec de la fusion est un camouflet pour lui. Si l’idée d’une fusion est dans l’air du temps, réaliste et/ou souhaitable comme nous le pensons, cela ne se décrète pas en urgence mais se construit, et il y a des divergences à surmonter.
- Là où Maurepas sans hésiter allait à Saint-Quentin-en-Yvelines, la population de Coignières votait, par référendum organisé par Henri Pailleux, à 90 % contre Saint Quentin-en-Yvelines.
- Là où les maires voient avec la déchèterie, la police municipale, la gestion de l’eau des arguments de convergence, les Coignièriens y décèlent de l’administratif.
Au lieu de mettre en avant des projets de territoire forts afin de rassembler les villes, de poser un débat serein de travail dans le temps et d’écoute de la population, la communication de notre maire indique que les choses sont déjà en bonne voie et la consultation est réduite sur la forme.
Nous pensons qu’une fusion ne peut se faire que sur un projet de territoire clair et précis et sur le long terme. Elle doit, à notre sens, être basée sur des projets intégrant les habitants et les habitantes.
Nos propositions…
… à court terme, avec Élancourt
Sur une échéance moyenne de trois ans, on peut s’inscrire dans les pas de la création des villes nouvelles de Maurepas-Élancourt dont la frontière très floue entre les deux communes préparait, déjà, la fusion. De nombreux points de convergence et de mutualisation existent déjà entre les habitant.e.s : associations, collèges, lycées, cinéma, piscine, etc. montrent des bassins de vie communs.
… à long terme, avec Coignières
Sur une période de dix ans ou plus, acter et réaliser des projets culturels, associatifs, sportifs, élargir et renforcer les mutualisations existantes et proposer une feuille de route avec votation des habitants et des habitantes à la fin de la période d’évaluation.