Retour sur notre mobilisation pour la défense du Ciné 7
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Sur TvFil 78
— 16 octobre 2015 0 Journalistes : Floranne Parfait, Mickaël Elmidoro
Jeudi soir, une réunion d’information sur les différents projets de multiplexes dans la région a été organisée par l’opposition de Maurepas. Au coeur des discussions : les conséquences de ces nouvelles installations sur le cinéma des 7 mares, le Ciné 7 d’Elancourt.
3 cinémas dans un périmètre proche ?
Préparée par Maurepas dynamique solidaire, groupe de citoyens divers gauche et socialiste, cette réunion a attiré de nombreux habitants, soucieux de l’avenir du Ciné 7. Si le projet de multiplex de Coignières vient d’être retoqué par la commission nationale de l’aménagement, celui de Maurepas semble bien avancé. Pour certains, trois cinémas dans un tel périmètre, c’est trop. Dominique Sommier, actionnaire de la SEM, craint même un « fiasco pour tout le monde ».
Les travaux du multiplex de Maurepas pourraient débuter dès le premier semestre 2016 dans la zone du Village des Loisirs. Concernant la situation du Ciné 7, les débats se poursuivent.
Jeudi soir, une réunion d’information sur les différents projets de multiplexes dans la région a été organisée par l’opposition de Maurepas. Au cœur des discussions : les conséquences de ces nouvelles installations sur le cinéma des 7 mares, le Ciné 7 d’Elancourt.
Dates importantes
2010: proposition, par la Société Nouvelle d’Entreprise de Spectacle (SNES), en commission départementale à Versailles de la création d’un multiplexe de 12 salles, à l’enseigne Cinémovida, qui devait être installé derrière Auchan, à côté du village des loisirs.
Les cinémas de Trappes et d’Elancourt, ainsi que plusieurs élus (dont Ismaïla WANE et Jean-Michel Fourgous), se ont mobilisés et ont été entendus en commission départementale, qui a refusé l’autorisation au promoteur.
Celui-ci a déposé un recours en commission nationale, nouvel échec.
2011/2012: le promoteur redépose un dossier pour 8 salles. Même parcours et mêmes échecs.
2015: le promoteur dépose un recours qu’il gagne au conseil d’État et redépose son dossier de 8 salles qui est cette fois-ci accepté.
La commission départementale de 2015 a certainement considéré que le projet de Plaisir étant caduque, celui de Maurepas devenait légitime.
Avril/Mai 2015: un autre projet de 10 salles qui doit s’installer à Coignières, à un peu plus de 500 mètres du Cinémovida, passe en commission départementale et est accepté en juin 2015. Ce projet est porté par la société C2L, dirigée par Marie-Laure Couderc qui n’est autre que la nièce de Mr Edeline, exploitant historique des cinémas de Versailles et de Parly 2. Celle-ci reprend des salles dans les Yvelines, et vient de racheter Rambouillet.
Le Ciné7 dépose, au nom de la Sem Ciné 7, deux recours contre ces deux projets de multiplexes. Le 1e, le projet de Coignières, a été refusé. Celui de Maurepas sera examiné par le Tribunal de Versailles dans les mois à venir.
Compte rendu de notre réunion d'information - par un participant -
Réunion du 15 octobre 2015
Thème : le ciné 7
Présents à la tribune : Dominique Sommier, actionnaire de la SEM du Ciné7, Didier Fischer, Conseiller régional, Martine Fayolle, élue d’opposition de Maurepas, Ismaïla Wane, élu d’opposition de Maurepas, ancien Conseiller général du département des Yvelines.
Après un bref historique sur le projet lancé au cours de la mandature du précédent conseil municipal et soutenu par le Maire actuel Mr Garestier, Ismaîla Wane rappelle que, Conseiller Général à l’époque et prenant la tête des opposants à ce projet, il avait réuni en 2010, dans l’ancienne salle du Ciné 7, une population qui ne voyait pas la nécessité de construire un multiplex quand on sait que les multiplex tant de St Quentin en Yvelines, de Rambouillet, que de Versailles, sans oublier le Ciné 7, offraient déjà d’immenses possibilités pour les habitants de la région immédiate sur la ville nouvelle. Écoutés par les professionnels de cinéma et notamment par la Commission départementale ….celle-ci donnait un avis défavorable à ce projet.
Conforté par cette décision et soutenu par Ismaïla Wane au Conseil général, le maire d’Élancourt chez qui est installé le Ciné7, trouvait des subventions auprès de la CASQY pour construire 2 salles supplémentaires au Ciné 7. Après bien des péripéties apportées par la transformation en 3 salles confortables et un accueil digne des grandes salles, les spectateurs découvraient leur nouveau cinéma en 2014.
Il fallait cependant compter avec la ténacité de l’investisseur du sud de la France qui voulant absolument s’implanter en Île-de-France avait fait appel de la décision de la CDAC en s’adressant à la Commission Nationale qui, elle, a donné son feu vert au cours de 2015 pour la construction du multiplex de Maurepas. Un problème n’arrivant jamais seul, Coignières avait une autre offre d’un autre investisseur pour la construction d’un deuxième multiplex qui serait situé dans sa zone commerciale.
Il apparaîtrait néanmoins aujourd’hui que la CNAC.aurait mis son veto hier 14 octobre pour cette nouvelle construction. Cela reste cependant à vérifier.
Quoi qu’il en soit il semblerait que cet avis défavorable n’arrangerait quand même pas les affaires du Ciné 7 puisque, si cette commission a bien éliminé un multiplex à Coignières, il ne sera pas question pour elle de se contredire maintenant en mettant son veto à la construction du multiplex de Maurepas. Nous sommes donc revenu au point de départ.
La majorité actuelle de la municipalité de Maurepas disant la même chose que la majorité de l’ancienne municipalité, à savoir «que ça ne lui coûtera pas un sou puisque construit par du privé» (à voir), la population opposée à ce projet ne peut désormais ne compter que sur elle-même. D’où cette réunion.
Une pétition circule et chacun, chacune, opposé-e- à ce projet doit la signer.
Et puis, on peut aussi se poser une question relative à l’éthique: « est-ce qu’une municipalité comme Maurepas doit aider, sous-prétexte de rapport financier et de création d’emplois –encore faudrait-il le démontrer- un investisseur privé à s’installer en région parisienne, qui ne panse qu’à sa propre spéculation, afin de s’implanter par la suite dans d’autres communes de la région. Peu importe que ça se casse la figure, dit-il à qui veut l’entendre, le principal est bien d’être implanté vers la capitale pour prospérer dans cette région propice aux affaires ».
Et si ça se casse la figure, quid des emplois créés ? Ce sera bien alors à la municipalité de résoudre le problème de chômage créé par ses soins. Quid des voies d’accès construites sous l’égide des services techniques de la commune….
Après une période de calme –entre la décision de la CDAC et la décision d’aujourd’hui de la CNAC- Dominique Sommier retrouve l’inquiétude qu’il avait avant la décision de la Commission Départementale de rejeter ce projet.
Charles Lesarre d’Elancourt s’inquiète quant à lui des avantages actuels offerts par le Ciné7 aux collèges et aux écoles, notamment la programmation de films à thèse pour inciter à l’échange, à l’analyse, …à la critique.
Enfin et pour terminer, Ismaïla Wane dit qu’il ne conviendrait pas de confondre « produit (financier)» comme le projette l’investisseur et « culture » comme le diligente Ciné7, cinéma d’art et d’essai, depuis sa réouverture.
Pour en savoir plus ne pas hésiter à se brancher sur la video établie par TVFil 78 au cours de cette soirée.
Compte rendu de notre réunion d'information - par un participant -