Piscine: analyse d'expert de "La Lettre du Maire"
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La dernière lettre du Maire, sur le centre nautique, sonne comme un début de revirement avec encore une situation pas très claire. Ci-dessous, la lettre reçue de notre expert (très intéressant)
Monsieur le Maire doit être remercié pour la clarté du document d’information dans « La Lettre du Maire » édition spéciale piscine annexé au Journal municipal d’octobre 2015.
Cependant il semble justifié de rappeler aux Maurepasiens que la décision de fermeture de la piscine (arrêté municipal 2015-34 du 30/04/2005) s’appuie sur le rapport Veritas (daté du 3/04/2015), agence de Montigny le Bretonneux (en particulier la photo n° 1 du document transmis aux habitants).
Ce rapport fait état de la corrosion de cornières métalliques du contreventement de la toiture : la section de celles-ci serait réduite de 33% en épaisseur (ce qui est effectivement alarmant). Ceci est faux. En effet le rapport postule qu’il s’agit de cornières de 50x50x8 (cornières de 50mm de large et de 8mm d’épaisseur). Cette hypothèse ne s’appuie aucunement sur les plans d’exécution de la toiture.
Il faut préciser que ces cornières de 8mm d’épaisseur ne sont pas normalisées (c’est-à-dire qu’elles ne sont pas fabriquées par les laminoirs Européens). La limite de cette épaisseur pour des cornières de 50mm est de 6mm. La conclusion du rapport, qui a motivé la décision de Monsieur le Maire, doit être revue. La perte de section devient alors négligeable. Ce qui remet en cause le caractère alarmiste du rapport.
C’est d’ailleurs cette analyse qui avait conduit le groupe Maurepas Dynamique et Solidaire à saisir le tribunal administratif de Versailles en juillet dernier.
Plus généralement la corrosion de structures métalliques n’entraîne pas le risque d’effondrement imminent : il faut en effet savoir que la corrosion de pièces de charpente métallique est un processus lent même dans les conditions d’un centre nautique. Ces phénomènes de corrosion sont souvent impressionnants. La rouille (oxydes hydratés de fer) gonfle en occupant un volume dix fois supérieur au métal initial. Il en résulte des feuilletages et des éclatements des peintures de protection qui n’affectent pas la stabilité des ouvrages. Ce sont simplement des indicateurs pour une intervention de maintenance (inspection, peinture après sablage…).
La corrosion des pieds de poteaux est sans doute due à des condensations à l’intérieur du caisson du poteau. Elle n’est pas pathologique. Il conviendra de s’assurer par la suite lors des travaux de remise à niveau des installations de la parfaite étanchéité de l’intérieur de ces poteaux.
Maurepas dynamique & solidaire