Maurepas : deux recours déposés contre le projet de piscine
-
A Maurepas, cinq élus de l'opposition municipale ont déposé un recours contre le projet de future piscine. Un autre recours a été déposé par l'ancien maire de Coignières.
Publié le 3 Avr 18 à 12:07
Le projet de la piscine de Maurepas refait parler de lui. Cinq élus de l’opposition municipale de Maurepas viennent de déposer un recours devant le tribunal administratif de Versailles pour faire annuler une délibération du conseil municipal du 31 janvier. Ce texte prévoit que les communes de Maurepas, Coignières et Elancourt, associées pour ce projet, cèdent la construction et la gestion de la future piscine à un concessionnaire privé pour une durée de 25 ans.
« Les délibérations ne sont pas les mêmes dans les trois communes. Il y a un vice de forme qui n’est pas acceptable sur un sujet aussi important, déplore Ismaïla Wane, conseiller municipal (PS) d’opposition. On n’est pas contre la piscine mais on ne peut pas laisser passer des documents qui montrent des carences énormes. »
Sur le fond, l’opposition se prononce contre cette concession de service public. « Il n’y a pas de cadrage financier, s’inquiète Michel Chappat (DVG), autre élu d’opposition. C’est un projet qui va dans le mur tel qu’il est présenté. Et c’est l’usager qui va payer. » Les élus minoritaires restent toujours favorables à une réhabilitation du centre nautique actuel, fermé depuis avril 2015 pour raisons de sécurité. « On ne va pas raser et refaire une piscine. C’est une structure métallique qui se répare facilement, affirme Michel Chappat. Cela s’est fait ailleurs pour un coût de 5 à 10 millions d’euros. »
« Si nous avions été aux manœuvres, la piscine aurait été réhabilitée et serait rouverte. Aujourd’hui, les Maurepasiens auraient une piscine », ajoute Florence Bary, conseillère municipale d’opposition.
De son côté, le maire Grégory Garestier (LR) ne semble pas inquiet face à ce recours.
« Tout a été analysé par nos services juridiques. La délibération n’a pas besoin d’être conforme dans les trois communes. C’est une méconnaissance réelle du droit administratif et du sujet. Ils confondent tout. »
Pour le maire, utiliser une concession de service public est « recommandé par la Cour des comptes pour les centres nautiques. C’est le montage juridico-financier le plus avantageux ». Selon Grégory Garestier, la position des élus minoritaires tient de la « posture d’opposition systématique. On est dans une logique d’obstruction pour freiner le projet, qu’il ne voit pas le jour. »
L’opposition à ce projet ne s’arrête pas à Maurepas. A Coignières, un autre recours a été déposé par l’ancien maire Henri Pailleux. A Elancourt, l’opposition municipale de gauche « étudie la possibilité d’un recours, reconnaît Michel Besseau (PS). Les Elancourtois ne doivent pas payer pour les bêtises du maire de Maurepas ».
Le choix du concessionnaire de la piscine doit normalement intervenir lors du 1er trimestre 2019. Le début des travaux est prévu à la fin de cette même année pour une livraison de l’équipement envisagée à l’été 2021.