Discours Ismaïla WANE

Discours Ismaïla WANE

Déclaration d'Ismaïla Wane, conseiller général

Ces derniers jours la France à été violement attaquée. Une attaque terroriste sans précédent. Des hommes et des femmes innocents sont morts. Ceux qui ont commis cet acte ignoble, barbare, ont voulu nous signifier que notre devise de liberté ne leur convenait pas.

Nous, Français et habitants de ce pays, nous nous sommes levés ensemble pour dire, pour crier que l'impertinence et la liberté de critiquer font partie de l'ADN français ; elles sont le garant de notre démocratie et ne peuvent être tuées.

Qu'ils sachent, eux et leurs soutiens, que nous n'avons pas peur. Et que nous sommes fiers de notre beau pays où, avant nous, des hommes et des femmes se sont battus pour un haut idéal : l’idéal d'une société libre, démocratique, dans laquelle toutes et tous vivraient en harmonie et à égalité.

Fiers de notre beau pays où chacun peut librement s'exprimer.

Fiers de notre beau pays où, lorsque l'on se sent en désaccord avec un geste, une parole, on peut le dire en toute tranquillité. Sans craindre pour sa vie ; avec même avec le bénéfice d'une justice libre et non partisane.

Fiers de notre beau pays, où peuvent se côtoyer - comme ici à Maurepas et ses alentours - une église, une synagogue, une mosquée.

Fiers de notre beau pays, où peut se retrouver la libre expression de chacun, sans heurts, sans violences, sans haines.

Fiers de notre beau pays où peuvent se rassembler, autour des valeurs de la République, des Français au-delà de leur couleur de peau, de leur religion, de leur origine sociale.

Ce modèle français de liberté nous en sommes fiers. Et lorsque nous sortons ou regardons hors de France, et que nous voyons les oppressions, les dictatures, les tortures, le sort fait aux femmes, nous reconnaissons cette chance de vivre en France ou d'être né dans ce pays. Plus que jamais nous sommes et serons les défenseurs de ce qui nous à été légué.

Si cet acte ignoble était de nature à nous faire vaciller, eh bien cela est raté. Nous exprimons plus fort que jamais notre attachement à notre modèle de vie.

Cher-e-s Ami-e-s, Mesdames Messieurs, aujourd'hui nous avons une grande responsabilité :

la réponse à la haine, la réponse à la barbarie, la réponse à la division, ce ne doit pas être la haine, la barbarie ni la division, mais l'unité, le rassemblement . Nous sommes déjà unis aujourd’hui, mais soyons vigilants à le rester. Car un but caché de cet acte terroriste est justement de semer le doute et le trouble, parmi nous, et entre nous. Tant que nous serons unis, ils auront perdu et échoué.

La réponse est aussi la solidarité entre nous pour nous soutenir mutuellement, faire bloc, et dépasser ce qui pourrait nous diviser ou nous différencier. Car ce qui nous rassemble - la République, la France - est bien plus grand que ce qui pourrait nous séparer.

La réponse est aussi dans plus de hauteur, de réflexion et d'intelligence pour ne pas tomber dans les raccourcis futurs que l'on pourrait entendre.

Madame, Messieurs, notre unité, notre solidarité, notre réflexion c'est que qu'attendent les victimes de cet attentat. Ces morts pour la France. Soyons donc forts et dignes. Ce qu'ils attendent de nous c'est aussi de ne pas avoir peur, et d'aller manifester massivement demain. Je tiens à rendre hommage aux victimes, morts pour la France.

Je termine mon message. A travers le temps, la France a délivré au monde des messages de liberté et d'égalité. En ce sens la France est le creuset de l'universalité. Il y a un homme qui a aussi par son combat adressé des messages d'universalité, s'il n'est pas Français cela rend Français ou du moins dans l'esprit français. Je tiens à vous lire deux citations de cet homme et je suis sûr que vous trouverez de qui il s'agit.

Première citation : J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre.

Deuxième citation : La bonté de l'homme est une flamme qu'on peut cacher, mais qu'on ne peut jamais éteindre. Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, il est enfermé derrière les barreaux des préjugés et de l'étroitesse de l'esprit. Je ne suis pas vraiment libre, si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté ; tout comme je ne suis pas libre si l'on me prive de ma liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité.
de Nelson Mandela

Vive la République, vive la France !

10 janvier 2015

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