Le multiplexe cinéma de Maurepas ouvrira en 2019

Depuis 2009, Maurepas dynamique et solidaire est contre ce projet qui met en péril notre Ciné7, cinéma public de proximité, financé par l’intercommunalité et dont Maurepas est actionnaire.

Une fois de plus, on marche sur la tête
Faut-il rappeler qu’en 2009 la Communauté d’agglomération de Saint Quentin-en-Yvelines (CASQY), propriétaire des murs du Ciné7 à Élancourt, engageait des sommes importantes (1 à 3 millions euros) pour agrandir, réhabiliter et moderniser ses salles. Peu après, la municipalité de Maurepas soutenait un projet (privé) concurrent, multiplexe de plus de 1200 places. Il est important de rappeler que l’installation commerciale de certains établissements est réglementée et doit avoir l’approbation de la Commission départementale spécialisée où siègent, entre autres, le maire de la ville, le/la députée de la circonscription, le/la conseiller.ère départemental.e, l’association des consommateurs et de fait le Centre National du Cinéma.

Faut-il rappeler, à l’initiative de M. Wane, Conseiller général de l’époque et actuel membre de notre groupe, et avec le soutien du maire d’Élancourt, Monsieur Fourgous, qu’ils avaient soutenu l’action publique de la CASQY, incompatible avec un autre projet cinématographique commercial dans le secteur. Cet engagement soutenu par des élus de différents bords a été déterminant pour stopper ce projet.

Ce n’est qu’en 2015, à la suite d’élections successives et du remodelage du paysage politique local que le projet multiplexe, soutenu par l’actuel maire de Maurepas, est ressorti plus fort que jamais et sans réel opposition. Alors qu’à un moment, lorsqu’il était dans l’opposition, il était fondamentalement contre. Comprenne qui pourra !

Que voulons-nous ?

      - Soutenir le choix politique de la culture accessible à tous, différente d’une marchandise ordinaire ?
      - S’inscrire dans une logique de circuits-courts, diminuant l’usage de la voiture, favorisant la vie des centres-villes et assurant un lien avec nos écoles ?

Si la réponse à ces deux questions majeures est affirmative, il ne fait pas l’ombre d’un doute que ce projet va à l’encontre de grands principes actuels..Il est malheureusement trop tard pour revenir en arrière et la densification urbaine de cette zone met à mal le concept « de Maurepas ville à la campagne ». CQFD

Faux arguments

Après avoir fait échouer le projet multiplexe à plusieurs reprises, notre groupe, et M. Wane tout particulièrement, est la cible d’attaques.

** Nous serions contre le privé, contre Maurepas, contre le développement.

Ces arguments ne seraient résistés aux faits : M. Wane a toujours travaillé dans le privé, de surcroit, est créateur d’entreprise dans l’innovation et recrute des ingénieurs, techniciens et commerciaux. Nous souhaitons que Maurepas reste une ville où il fait bon vivre.

** Les supporters de ce multiplexe avancent le fait de redynamiser la Zone de Pariwest et affirment que le prix d’entrée du nouveau cinéma sera modéré sans pour autant nuire au ciné7 ! Et sans donner le tarif.

Là encore faux arguments : Nous ne croyons pas à l'essor possible du secteur « Village des Loisirs », lié à l'arrivée de cinémas. On parlait déjà de l’effet « locomotive » avant l’implantation du complexe de SQY, qu’en est-il maintenant de cette dynamique ?

La seule activité qui en bénéficiera peut-être, serait celle des quelques restaurants dans l'environnement immédiat. Le problème majeur de cette zone d’activités est son enclavement qui rend l'accès peu clair et entraîne un manque de visibilité. Il est d'ailleurs sur ce point tout à fait probable que notre commune soit sollicitée pour des aménagements qui ne manqueront pas de peser sur notre budget.

Le ciné7 par sa dimension publique fait la promotion de l’art et essai, films/débats sur l’actualité : une activité peu rentable mais si importante dans sa dimension sociale, d’échange, d’apprentissage et de débat. Doit-on sacrifier ce qui fait le vivre ensemble ?

Ensuite, l’argumentaire d’un hypothétique prix bas du ticket d’entrée de ce nouveau centre n’a aucune signification. Nous le savons très bien, les promoteurs disposant d’un pouvoir financier fort, ont l’habitude à l’ouverture de jouer la politique tarifaire à la baisse afin d’éliminer les concurrents dont l’équilibre financier est fragile. 
Mais que se passera-t-il dans quelques années ?

Ismaïla WANE et Martine FAYOLLE