Locaux commerciaux: Les achats et ventes de la mairie

Le commerce à Maurepas

La municipalité a déclaré vouloir revitaliser la place des Échoppes. De prime abord, c’est une bonne idée. Dans la campagne municipale de 2014, la plupart des listes candidates s’étaient d’ailleurs engagées sur le problème des commerces à Maurepas.

Un an plus tard, l’approche municipale se révèle hasardeuse, et pose de lourdes questions, financières en particulier.

Dès le premier Conseil municipal (1.7.2014), le Maire faisait voter l’achat d’une boutique (mercerie) pour y installer la Police municipale aux effectifs augmentés : 34 000 €. Un an plus tard ce local est toujours vide, se révélant inutilisable. Cette préemption s’est faite au détriment de la commerçante retraitée qui n’a pu revendre son fonds.

Question 1 : quelle est la sincérité des délibérations que la municipalité nous présente ?

Un an plus tard (30.6.2015) la ville acquiert à nouveau, pour 140 000 €, 2 boutiques des Échoppes : un local de service en cours de location par la mairie pour sa reprographie (1300 €/mois), et une pizzeria en activité avec un bail commercial (500€/mois) pour 7 ans encore.

Question 2 : quel est l’intérêt pour le contribuable de reprendre un tel bail ?

Plus généralement, l’utilisation de l’argent public impose des choix clairs.

Question 3 : pourquoi acheter des locaux commerciaux, alors qu’on met en vente dans le même temps les bureaux des Offices municipaux ? (135 000 € espérés)

On se rappelle la diversité des boutiques aux Échoppes, avant leur remplacement par des bureaux. Mais c’est l’ensemble de l’équipement commercial de la ville qu’il faut analyser. La municipalité a d’ailleurs annoncé une « étude », mais sans beaucoup de précision ; nous approuvons tout à fait ce projet, dans l’intérêt général, un choix politique important pour l’économie.

Il ne s’agit pas que d’une question financière pour le budget municipal, quand on cherche à faire des économies. Nous entendons les difficultés de plusieurs commerces maurepasiens : la période de crise ne les a pas aidés, non plus que la multiplication des centres commerciaux concurrents. Quant aux banques…

Qui peut redynamiser la ville et ses commerces ? Nous tous client-e-s, qui pouvons mettre en priorité nos achats locaux : leur qualité nous y encourage. Mais aussi la municipalité, en privilégiant nos commerçants dans ses achats publics, dans l’intérêt général.

Il faut donc remettre la question à plat, comme cela avait déjà été fait dans les années 80 puis 90 par la Ville, en collaboration avec les Chambres de Commerce et des Métiers, mais aussi avec les consommateurs, et les commerçants eux-mêmes.
Mais surtout pas seulement entre quelques commerçants, dans le secret de la mairie, quand il pourrait y avoir risque d’ingérence.

Notre groupe demande donc une fois de plus de l’information, de la transparence, pour une ville dynamique et solidaire.